Présentation de l’interférométrie optique au LIRA
L’équipe d’interférométrie optique est spécialisée dans la conception et l’exploitation d’instruments interférométriques. Ces instruments visent à recombiner la lumière de plusieurs télescopes, de façon à synthétiser un télescope de taille supérieure à chacun de ces télescopes pris individuellement. L’objectif est d’avoir une résolution angulaire – la finesse de l’image obtenue – similaire à ce qu’aurait un télescope dont le diamètre serait égal à la distance entre les télescopes de l’interféromètre.
Un exemple d’une telle observation est par exemple le suivi de la pulsation de Chi Cygni, une étoile géante en fin de vie. La taille angulaire apparente de cette étoile est équivalente à celle d’une balle de ping-pong sur la station spatiale ! Et pourtant, grâce à l’interférométrie optique, on peut observer sa surface. On s’est aperçu que l’étoile grossissait et se contractait périodiquement, et que sa taille dépassait l’équivalent de l’orbite terrestre une fois par an. Si une telle Terre orbitait cette étoile, elle serait périodiquement engloutie par elle !

L’image ci-dessus illustre un article paru en décembre 2009 dans The Astrophysical Journal, volume 707.
Parmi les instruments que nous avons développés, le plus ambitieux est sans aucun doute GRAVITY. Il s’agit d’un instrument ESO (European Southern Observatory) qui est maintenant utilisé en routine par la communauté astronomique. La propriété de GRAVITY est qu’il permet d’observer des objets très peu brillants, comme les étoiles orbitant le trou noir au centre de notre galaxie (voir la page : Activité au cœur des galaxies), ou alors des exoplanètes proches de leur étoile (voir la page : Exoplanètes et origine des systèmes planétaires). L’instrument a même été crédité en 2020, pour l’attribution du prix Nobel, au Dr. Reinhard Genzel . Le projet GRAVITY+ en est la continuité.

Crédit photo ESO
Notre équipe travaille aussi à des projets plus en amont. Par exemple, elle est impliquée dans la conception et la réalisation de l’instrument FIRST sur le télescope SUBARU.
Parmi les projets passés de notre équipe, on peut compter de nombreux développements instrumentaux :